Château la Grave Paul & Pascale Barre

Situation Création du domaine La Grave en 1974 puis du Domaine de la Fleur Cailleau à partir de 1982 . La maison, le bureau, les chais se trouvent à la Grave à l'entrée du village de Fronsac au bord de la Dordogne, les bâtiments datent du XIVème siècle.
Le vignoble Le vignoble est cultivé en Biodynamie depuis 1990. La biodynamie est appliquée de manière rigoureuse en respectant le cahier des charges européen de l'agriculture biologique et le cahier des charges de la biodynamie selon la marque "Demeter". les actions sont régulièrement contrôlées par Ecocert et Demeter.
L'année viticole 2002 La floraison de la vigne est survenue entre fin mai et début juin, il a été observé la mi-floraison le 1er juin. Durant cette courte période Dame nature a déversé 60mm de pluie et à fait osciller le thermomètre entre 9° et 35°. Ces conditions peu favorables à ce stade végétatif a valu une coulure importante et plus encore dans les vielles vignes que dans les jeunes. La qualité des pulvérisations et leur cadence bien positionnée, malgré le peu de quantité de produits utilisés, associés à une pratique bio-dynamique rigoureuse ont rempli leur objectif de porter la totalité de la récolte potentielle au cuvier. Les vendanges ont eu lieu les 25,26,27 septembre et les 2,3 octobre. Une grosse pluie est survenue le 20 septembre (33mm) et est retombée à partir du 4 octobre. Le choix de la date des vendanges a été le bon compromis entre un raisin qui aurait pu gagner un peu de maturité et le risque de gagner beaucoup de pourriture.
Les Vins
AOC Canon Fronsac Surfaces :4,39 hectares Sol : argilo-calcaire Cépages :85% de Merlots, 12% de Cabernets Francs, 3% de Malbec Densité : 6000 pieds/ha Age moyen : 30 années Surface en production : 3,90 hectares Production 2002 : Surface en production : 3,90 hectares Les vins produits sont : La Fleur Cailleau 43 Ce vin a vu le jour en 1997. La valeur de 4 barriques est prélevée sur la meilleure cuve de l'ensemble de ce qui deviendra le Ch la Fleur Cailleau, une fois la fermentation alcoolique effectuée et après écoulage, le vin est descendu en barrique neuves où les lies fines sont conservées. Durant l'hiver les lies sont remises en suspension 2 à 3 fois. Cette année 2002 il n'a pas été fait de 43 (se reporter au paragraphe millésime 2002). Château La Fleur Cailleau Il est vinifié en cuve inox de petits volumes (72 HL) dont le diamètre est sensiblement égal à la hauteur, équipées d'anneaux d'échange thermique . Il est ensuite élevé en barriques neuves de 1 et 2 vins. L'idée étant de ne pas "surboiser". AOC Fronsac Surfaces :4,21 hectares Sol : argilo-sableux Cépages :60% de Merlots, 10% de Cabernets Francs, 30% de Cabernets Sauvignon Densité : 6000 pieds/ha Age moyen : 25 années Surface en production : 3,70 hectares Production 2002 : Surface en production : 4,39 hectares Les vins produits sont : Château La Grave Il est élevé en barrique de 2 à 3 vins après les "vinifs" qui se font en cuves inox de petits volumes (72 HL) dont le diamètre est sensiblement égal à la hauteur, équipées d'anneaux d'échange thermique . Le système n'est pas automatisé, ici on tient beaucoup à garder la maîtrise des décisions.(je vous joins une photo de la cuverie). Aux Caudelayres Il est élevé uniquement en cuve et sa mise en bouteille intervient rapidement à partir du mois de juillet qui suit sa récolte. Les vins sont soutirés une fois par trimestre, ils ne sont pas filtrés et la mise en bouteilles se fait par gravitation. Millésime 2002 Privilégiant l'expression du terroir et du millésime ce ne seront pas des vins "sur concentrés" qu'il est possible d'obtenir, par exemple, en agriculture raisonnée par l'utilisation d'hormones au moment de la véraison (stade de la vigne ou le raisin devient un fruit). Vu le volume moins important des lots destinés à élaborer le Canon Fronsac, il a été jugé plus opportun de faire l'impasse sur la cuvée 43 conservant ainsi au château La Fleur Cailleau tout son potentiel. La typicité des vins : Château La Grave et Château La Fleur Cailleau se retrouve bien dans ce nouveau millésime. La Grave : très floral en attaque, belle longueur en bouche, soyeux aromatique. La Fleur Cailleau : même attaque, davantage de structure, tient bien en bouche, joli volume.

Le terroir (réflection de Paul & Pascale Barre) Un terroir est une étendue limitée de terre considérée du point de vue de ses aptitudes agricoles. Pour le vignoble, la surface délimitée apte à la culture d'un vin tenant à la nature de son sol donne un goût particulier. Pour son vigneron, la nature de son terroir l'identifie à une culture ou inversement. Pour exprimer ce terroir nous avons des cépages bien identifiés, une pratique agricole et un micro climat. La magie opéra t'elle indéfiniment si la vie microbienne s'appauvri ou disparaît ? Les agronomes n'ont jamais pu apporter une explication scientifique du terroir et de la typicité car ils ont toujours ignoré le rôle fondamental joué par les microbes dans l'alimentation des plantes. En effet la microflore est responsable de la formation des éléments négatifs assimilables par les plantes : Nitrates ; Phosphates ; Sulfates ; Chélats des oligo-éléments … etc. Chaque sol héberge, en fonction de la roche mère dont il est issu, une certaine microflore qui mobilise, dans certaines proportions, ces éléments et chaque vigne est ainsi nourrie de façon spécifique selon son terroir. En outre chaque sol héberge des souches particulières de levures et de flore bactérienne fermentative. Cette spécificité s'exprime lors de la fermentation et participe à la typicité du vin. On comprend alors qu'en nourrissant toutes les vignes de France avec les mêmes engrais on tende vers une uniformisation des vins. De plus cette alimentation déséquilibrée provoque de nombreuses maladies sur les vignes. Pour lutter contre elles, on applique massivement des pesticides qui détruisent la microflore du sol et la microflore fermentaire ce qui accroît encore l'uniformité des vins. La spécificité du terroir disparaît ainsi que la spécificité fermentaire, les 30 à 40 variétés de levures du terroir étant remplacées par le levurage massif d'une seule variété de laboratoire identique pour tous les crûs d'une région. En négligeant la microbiologie des terroirs, la profession viticole a standardisé des vins les rendants faciles à copier et les exposants du même coup à la concurrence étrangère. Pour conserver et améliorer la qualité des grands crûs il faut approcher le vin comme un produit vivant qui dépend étroitement des relations complexes et fondamentales qui unissent les sols, les microbes et les plantes. (Extraits d'une communication de Claude Bourguignon Ingénieur Agronome INAPG Microbiologiste du sol.) Le respect de la vie microbienne et des populations de levures de nos sols par la non utilisation de l'arsenal phytosanitaire est indispensable pour l'expression de nos terroirs, si ce n'est pas le cas, acceptons de communiquer sous la notion de produits agricoles industriels. Un autre axe mérite d'être défini : la reproduction de nos plants de vigne. Faut-il suivre l'INRA qui veut planter en plein champ une vigne transgénique en Alsace ou faut-il réintroduire le savoir au sein de chaque Domaine viticole et agricole? A lire Guillebaud le paragraphe sur la manipulation génétique.

Coordonnées: Château La Grave Paul et Pascale Barre 33126 Fronsac Tel: 05.57.51.31.11 - fax: 05.57.25.08.61 e-mail : p.p.barre@wanadoo.fr